samedi 27 avril 2013

Les piscines publiques sont-elles des réservoirs à virus ?

Les virus n'entrent dans les piscines que si nous leur ouvrons la porte,, explique François Denis, professeur émérite de bactériologie-virologie-hygiène et membre de l'Académie nationale de médecine.
Les piscines publiques seraient des nids à microbes, avec leurs risques bien connus de diarrhées, d'otites, de troubles intestinaux, de mycoses, de verrues plantaires Pourtant, alors que 25 millions de Français fréquentent chaque année nos quelque 16.000 piscines municipales, d'hôtels ou de camping, il n'y a pas de réel danger sanitaire à signaler, et les contaminations collectives y sont non seulement rares mais bénignes, au point de n'être parfois même pas déclarées, ce qui, pour fausser les statistiques, reste un encouragement à pratiquer la natation pour le meilleur de la santé.
Les piscines ne sont pas des lieux de prédilection naturelle pour les virus. Les virus qui possèdent une enveloppe - virus grippaux ou virus du sida - sont trop fragiles et survivent trop peu dans le milieu extérieur pour se transmettre dans les piscines. Les virus dits nus sont généralement beaucoup plus résistants et peuvent survivre plusieurs jours dans l'eau, même si cette eau est traitée. Ils se répartissent en adénovirus (41 %), norovirus (26 %), entérovirus 26 % et virus de l'hépatite A (7 %). Mais, ils n'entrent dans les piscines que si nous leur ouvrons la porte, qu'il s'agisse de défaillances techniques - non-respect des équipements de désinfection et de chloration, méconnaissance du mode opératoire, défaut de maintenance des installations, personnel non qualifié et absence de système d'alerte - et surtout de négligences humaines, par les matières fécales ou les miasmes qu'y transportent des nageurs infectés, notamment au niveau du nez et de la gorge.
La transmission par ingestion (en buvant la tasse) est la plus fréquente, car les norovirus, responsables des épidémies de gastro-entérites d'origine alimentaire, sont très contagieux et peuvent provoquer (...)
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