lundi 29 avril 2013

Incontinence : la prostate en première ligne

L'incontinence urinaire est une séquelle fréquente du traitement du cancer de la prostate. Elle doit être prise en charge si elle n'a pas disparu six mois après l'intervention.
«Chez l'homme, l'incontinence est souvent liée à une intervention dans la région du périnée, en particulier en lien avec un cancer de la prostate», souligne le Dr Loïc Le Normand, urologue au CHU de Nantes. Cette séquelle du traitement, fréquente, doit être prise en charge si elle n'a pas disparu six mois après l'intervention. La rééducation périnéale est le premier traitement utile dans ce cas. Comme pour la femme, elle doit se faire chez un kinésithérapeute spécialisé qui prendra le temps de faire comprendre au patient le fonctionnement de ses muscles périnéaux et de lui apprendre des exercices à répéter chez lui pour maintenir les effets de son travail.
Si l'incontinence persiste après 10 à 15 séances, d'autres traitements peuvent être envisagés. Des bandes sous-urétrales peuvent être posées chez l'homme, avec un mécanisme de fonctionnement différent que chez la femme: elles servent dans ce cas à comprimer l'urètre et non à le soutenir. Le sphincter peut avoir été lésé pendant l'intervention, provoquant une incontinence sévère. Des prothèses sphinctériennes peuvent alors être posées, plus facilement que chez la femme. Les ballonnets ajustables, qui compriment l'urètre, sont en cours d'évaluation pour des incontinences un peu moins sévères ou, puisqu'ils peuvent être retirés, comme première étape avant d'envisager la pose d'une prothèse définitive. Ces approches sont satisfaisantes pour 60 à 70 % des patients.
Se lever plusieurs fois la nuit
Les hommes peuvent également souffrir de pathologies neuro-musculaires de la vessie, provoquant des impériosités qui sont traitées comme chez la femme. Ce type d'incontinence étant plus rare chez l'homme, le médecin sera d'autant plus attentif à éliminer la présence d'une tumeur, de calculs ou d'une infection urinaire qui peuvent provoquer une (...)
Lire la suite sur Figaro.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire